Interview Lara Quaglia à propos de Anna Walentinowycz

Lara Quaglia à propos de Anna Walentinwicz

« Il est intéressant de comparer l'Europe avant et après le mur. Le film offre un véritable débat sur la liberté et le prix que vous devez payer, comme les travailleurs de Gdansk étaient prêts à se battre pour la liberté.

Une question importante est: pourquoi la Pologne est-elle tombée? Le pays a une histoire et une culture longue et fière. Les Polonais n'ont jamais aimé vivre sous quelqu'un d'autre. Sous les Soviétiques, la bataille est devenue l'une interne: comment voulez-vous aligner les politiques publiques avec votre vie privée?

Dans le cas de Walentinowycz, elle avait toujours voulu être un travailleur modèle depuis qu'elle a vu des affiches soviétiques comme une jeune fille. Elle avait toujours été indépendante et a travaillé dur. Le problème initial à Gdansk était avec les salaires. Ce qui est nouveau, c'est qu'ils ont pris une décision collective, en favorisant leur propre version du socialisme.

Mais qui prend le pouvoir? La réponse est que les dirigeants prennent le pouvoir. Ils doivent faire face à la responsabilité de parfois des millions de personnes. Il arrive un moment où à aller de l'avant, ils doivent bloquer nos libertés. Il arrive un moment où la liberté et la démocratie ne fonctionnent pas bien ensemble. Au début, les travailleurs ne veulent pas contrôler les autres, ils ne voulaient pas se contrôler, et la seule arme d'un travailleur est de grève.

Walentinowycz faisait partie de ce que j'appelle une aristocratie prolétarienne, qui existait aussi en Grande-Bretagne, la République tchèque et la Belgique. Elle avait une noblesse et dignité dans son travail.

Le tournage lui-même était très difficile, et il y avait encore beaucoup de passion autour des événements. Quand je me suis approché télévision polonaise pour une coproduction , ils ont d'abord dit: «Tout ce que vous voulez, mais pas ce film". Mais aprés quand le film à demarré il nous ont vendu  les documents d'archives de la grève a un trés bon prix. Par contre  au debut, est été facil travailler avec la coproduction russe, eux ils  sont  gens de cinema et ils ont bien aimé le sujet au debout. Leur apport avec Gosteleradiofund est été precis et libre. 

Mais finalement, "Prisonniers de la Liberté" offre cinq points de vue différents sur les événements incroyables de 1980 qui ont façonné l'Europe d'aujourd'hui.

Lara Quaglia, Juillet 2014